
L'histoire de Thaïlande
La Thaïlande avant les Thaïlandais
L'Archéologie de la Thaïlande, décèllent de nombreuses traces attestent d'une occupation humaine trés ancienne. Une branche de l'homo sapiens habita, cette région du globe au cours du Paléolithique inférieur ( environ 40 000 ans avant notre ère ). Chasseurs-cueilleurs plus ou moins sédentaires, ils utilisaient des outils de bois, de pierre et de bambou.
Au Nord de Mae Hong Son, les découvertes de la grotte des esprits ont révélé l'éxistence d'une agriculture naissante, fondée sur l'igname et la taro, dés les 10-9ème millenaires avant notre ère. Ainsi que les découvertes menée dans le Nord-Est, qui permettent de dater la pratique de l'élevage à 3 500 av. J.-C. Acquise vers 500 av. J.C. dans cette région de Thaïlande, la maitrice du fer resulte manifestement d'un developpement local, preuve du dynamisme de ces peuples.
L'histoire de la Thaïlande commence avec les Môn et les Khmers : deux grandes civilisations qui poseront les bases d'une culture indianisée. Fruit de leur multiples relations commerciales, intellectuelles, artisanales avec le monde indien depuis le 1er Siècle de notre ère, les Môn et les Khmers ont emprunté nombre de traits à l'Inde : ses langues ( le pali & le Sanskrit ), son systeme monarchiques et ses techniques architecturales. Les Môn adoptairent trés tôt le bouddhisme du petit véhicule ( Theravada ), tandis que les khmers convertis d'abord aux grandes religions hindouistes du Grand Véhicule ( Mahayana ).
Apparus vers le 7eme Siècle de notre ère, les États Môn couvrent une large partie du territoire de l'actuelle Thaïlande, ainsi qu'une partie de la Birmanie, englobant le royaume de hariphunchai ( Région du Nord ) et celui de Dvaravati ( du nom de la capitale de Krishna ). A partir des 9ème et 10ème Siècle, les Khmers vont régner sans partage sur l'Est, rayonnant autour de leur capitales Angkor Wat, la magnifique ville-temple.
Leurs empire étendra ainsi son influence sur l'actuel cambodge, ainsi que toutes les basses terres au Nord-Est d'Angkor ( plus de la moitié Sud du plateau de Khorat, la vallée de Vientiane (Laos) et celle du Chao Phraya), régnant par la suite sur les terres du royaume Môn et de hariphunchai et jusqu'à dans la péninsule malaise au Sud de la Thaïlande. Dés le 2ème Siècle aprés J.C., des vagues de populations de langue Thaïe, venues de chine, s'étaient établis dans les montagnes du Nord.
La véritable immigration débuta avec les Thaïs du Yunnan, du 11ème au 13ème Siècle. Ces peuplent importèrent une nouvelle technique d'rrigation : tandis que les khmers suivaient le système indien selon lequel le contrôle de l'eau des moussons s'opéraient à partir de grands reservoirs, les Thaïs optent pour le système chinois des digues et des canaux, déstinés à réguler les crues des fleuves.
Leur organisation, féodale et aristocratique, qui rappelle également celle de la chine ancienne, le fief ou Muang qui, sous la monarchie Siamoise donnera le district ou la province, selon son importance qui sera soumis à un seigneur, chef civil et religieux, lui-même vassal d'un suzerain.
L'organisation administrative et militaire des Thaïs emprunte elle aussi au mode de stratifications sociale mongole, qui distinguent fortement les guerriers ( les nobles ), les roturiers et les serfs. Sur le plan religieux, les Thaïs, à l'origine animistes, sont entrés en contact avec le Bouddisme bengali lors de leur séjour dans le Yunnam.
Thaïlande - L'ère de Sukhothai ( 1220 - 1349 )
Au 13ème Siècle, dans les régions ou la population Thaïe est devenue plus nombreuses, une élite se saisit progressivement du pouvoir. Jusque-là, les noblesses Thaïes reconnaissaient encore l'autorité des souverains Khmers, qui leur attribuaient titres et autre prérogatives. Mais en 1238, deux seigneurs Siamois chassent de Sukhothai le " Proconsul " imposé par l'empire Khmers et l'un des deux seigneurs ( Si intradit ) s'y fait couronner en prenant le titre Khmer.
Dés la fin du 13ème Siècle, Sukhothai n'est plus cette place forte fondée par les Khmers. Surnommée l'"Aube du Bonheur ", elle fait figure de cité autonome, dont la puissance se mesure à sa capacité de développer la région. L'influence grandissante de la cité sur l'ensemble du Bassin du Chao Phraya perment aussi l'émergence d'une véritable société Thaïe, dotée d'institutions, d'une Architecture et d'un Art propres. C'est sûrement la promotion du Bouddhisme Theravada au rang de religion officielle qui va entériner l'ascendant des Siamois sur leur nouveau pays.
La tradtion à fixé cette mutation dans les contes de Phra Muang, un héros mythologique passant pour être le fondateur du premier grand royaume Thaï, contes dans le Bouddhisme Theravada qui est toujours étroitement lié à la monarchie Siamoise qui va rester l'un des fondements de la continuité de l'histoire Thaïe, jusqu'à nos jours.
Dans le Nord à la même époque, deux États avaient pris l'ascendant sur la multitude des seigneuries Thaïes rivales. La principauté de Phrayao et surtout le royaume du Lan Na ou " Million de rivières ", l'ancienne principauté de Chiang Saen, gouvernée par le souverain Mengrai ( 1239-1317 ou 1311 ).
Celui-ci unifia les Thaïes du Nord ( Le was ) et édifia un véritable État en soumettant la cité de Chiang Rai, en 1262, Mengrai établit sa capitale à Chiang Mai, la " Nouvelle ville ", prés des berges de la Ping. Aprés sa disparition, de nombreuses luttes de pouvoir affaiblirent le Lan Na, mais Chiang Mai conservera longtemps un gouvernement autonome et une culture originale, et ce malgré le déplacement progressif de l'épicentre de la civilisation Thaïe vers les villes méridionales.
Sukhothai, Sous le règne de Ram Khambaeng ( 1279 - 1318 )
En 1279, le troisième Roi de Sukhothai, Ram Khamhaeng ( Rama le " Brave " ) monte sur le trône. Sukhothai connait sous son règne une forte expansion territoriale, s'étendant de Luang Pradang, à l'Est, jusqu'à la basse birmanie. Les annales Chinoises relatent la venue du souverain en personne en 1294, ayant noué des relations diplomatiques directes avec la Chine, les missions en provenance de " Sien " ( Sukhothai ) se succederont de 1282 - 1323.
L'affluence de Sukhothai, par de nombreux artisans Chinois apporteront à Sukhothai entre-autre, le savoir faire de la production des poteries, donnant par la suite naissance aux fameuses ceramiques " Sangkhlaok ". La politique crée par Ram Khamhaeng, fondé sur quelques liens familiaux et sur l'allégeance de nombreux seigneurs se révèle fragile. Son pouvoir n'est garanti que par la seule force du lien de vassalité. L'édifice politique ne survivra pas dans le Temps.
Ses deux successeurs Lo Thai ( 1318-1347 ) et Li Thai ( 1347 - 1368 ) feront l'erreur de négliger les grands vassaux, et Sukhothai devient rapidement une proie pour le Prince d'U Thong, à la politique expansionniste. Fondateur d'Ayutthaya, celui-ci imposera à Li Thai de reconnaitre sa suzerainete en 1349, après avoir étendu son pouvoir sur toute la plaine de Chao Phraya.
Ram Khamhaeng tient dans l'histoire Thaïe une place comparable à celle de Saint Louis : réputer pour avoir gouverner avec justice et magnanimite, et il s'efforca de diffuser parmi ses sujets les commandements et les observances rituels du Bouddhisme.
Thaïlande - l'ère d'Ayuttaha ( 1350 - 1782 )
Le fondateur d'Ayutthaya
Le Prince d'U-Tong semble avoir bénéficie de multiples alliances, avec la maison du Lan Na et surtout avec celles de Lopburi et de Stuphan Buri, les deux cités dominantes du Bassin inférieur du Chao Phraya. Établie à Ayutthaya, vers 1350, le Prince U-Tong prend le titre de Rama d'Hibodhi 1er, dit " Rama le Grand " ( 1350 - 1369 ), pour régner sur un immense territoire, s'étendant de Sukhothai au Nord à la péninsule de Malacca au Sud, et d'Ouest en Est de Tavoy à Chanthaburi. Parallèmement à des luttes des prétendants au trône éliminant physiquement tous les rivaux, le royaume mène de nombreuses geurres d'expansion. Or, avec Ayutthaya pour capitale, l'épicentre du Royaume Thaï se rapproche des marches de l'Empire Khmer.
Aussi, les souverains Siamois lencent-ils des expéditions contre le Cambodge, qu'ils occuperont à plusieurs reprises. En 1431, le coût fatal porté à l'Empire Khmer par Baromaraja II ( 1424 - 1448 ) , dont les troupent pénètrent dans Angkor aprés un siège de sept mois. Cédant le plateau de Khorat aux Siamois, le Roi Khmer abondonne son ancienne capitale pour Lovek et plus tard, pour Phnom Penh. Sukhothai, convoitée par Chiang Mai, demeure un foyer de contestation du pouvoir central jusqu'en 1438, date à laquelle s'éteint la lignée de ses rois. Ayutthaya tourne alors ses volontées de conquérir vers le Royaume du Lan Na et ses villes environnantes.
Cette rivalité entre Siamois et Thaïs du Nord culminera sous le règne de Boromtrai Lokanat s'engagea dans la ré-organisation des structures administratives et sociales du Siam. D'autrepart, il nomma des gouverneurs à la tête des provinces et " Nationalisa " les milices privées en les incorporant dans les troupes royales. Par le code de 1454, il reforma également l'attribution des terres et de leurs revenus, et imposa un système de corvées obligeant tout homme valide et libre ( sauf les moines ) à travailler une partie de l'année pour l'État.
La Monarchie Absolu
Les Rois d'Ayuttahya prirent pour modèle la vie à la cour et le système monarchique absolu des Khmers ( Notion du Roi-Dieu ), l'Essence quasi divine du monarque explique les interdits qui commencerent à entourer sa personne : ne pas le toucher, ni le regarder, lui parler dans une langue spéciale ( une langue protocolaire Khmère toujours en usage à la cour ). L'ordonnance de 1450, relative au palais, fixait la hièrarchie des membres de la famille Royale, déterminant les fonctions des personnages officiels et réglant l'ordonnance des cérémonies. Paradoxalement, cette sacralisation du souverain, doté de tous les pouvoirs, favorisa une certaine mobilité des sujets à l'intérieur de la société.
Le Danger Birman
Le Retour des Birmans dans l'espace Thaï dans l'année 1529, marquant leur pression croissante, à la fois au Sud contre le Siam, et au Nord en direction de Chiang Mai et du Royaume de Lan Chang ( au Laos ), conduisit à trois geurres successives, en 1538, 1548 et 1569, avec pour resultats la chute d'Ayutthaya et son occupation durant quinze ans. En 1584, Naresuan ( 1590-1605 ) libéra la cité et parvint à repousser les Birmans, reprenant la Basse Birmanie et les ports du Golfe de Martaban.
Sous son règne, Ayutthaya connut une période de prospérité dont temoignent les descriptions que firent les marchants espagnols et portugais, lors de leur visite de la Métropole Siamoise, au 17eme Siècle.
Ayuttahya, Porte de l'Orient au Royaume du Siam
La guerre extérieure devenait quasi permanente, ne s'interrompait chaque année qu'avec la mousson, ainsi que la succession entre clans d'ascendance Royale qui ne cesserent qu'avec la Dynastie des Chakri au début du 19ème Siècle. Les nécessités financières engendrés par ces conflits armés rendirent nécessaire l'ouverture du Siam au marchands étrangers. Le nombre d'étrangers présents au Siam ne fit que s'accroitre tout au long du 17ème Siècle.
Succédant aux partugais, établis depuis le 16ème Siècle, ainsi qu'aux Philippines, les Hollandais, les Anglais, les Francais, les Perses, des Indiens et des Japonais qui firent leur apparition dans les ports et sur les côtes du Siam, puis par la suite dans la capitale. Les Européens agissaient pour le compte de leurs Compagnies des Indes orientales respectives, une porte stratégique excellentes pour leur politique étrangère. La position géographique du Siam tenait en effet une importance commercial au seuil de la Chine.
Les ports d'Ayutthaya ( du au Mousson saisonnières qui empechaient les liaisons directes ) servirent d'entrepots aux marchandises qui transitaient entre l'Europe, l'Inde, les Indes-Occidentales, la Chine et le Japon. Les concessions de monopole arrivaient parfois à des conflits employant la force, comme les hollandais qui bloquèrent l'embauchure du Chao Phraya en 1664. La contrepartie des concessions alimentaient par les taxes sur le commerce, les revenus du Royaume.
Les occidentaux entrèrent à leur tour dans les combinaisons politiques intérieure : pour la conquête du trône. En retour de batôn, les monarques Siamois tenterent de neutraliser telle puissance étrangère, des alliés devenu trop influent, en s'appuyant par la promesse d'un traité de commerce avantageux. Ainsi, Narai ( 1656-1688 ) tenta en vain de s'appuyer sur les Anglais pour contrecarrer l'influence des hollandais.
Ceux-ci avaient en effet obtenu ( une première dans l'histoire du Siam ), les priviliges de l'exterritorialité : comme par exemple : si leurs ressortissants commettaient un crime au Siam, ils devenaient être livrés au chef du comptoir de commerce et punis selon les lois des Pays-bas.
Par la suite, le Roi se tourna ensuite vers les francais, mais vers la fin de l'année 1688, son sucesseur, le Roi Phetracha ( 1688-1703 ), changera la done en signant un nouveau traité avec la hollande en 1662, c'est à ses missionnaires catholiques que la France dût ses premières grandes relations avec le Siam. Monseigneur de la Motte Lambert obtient l'autorisation de pratiquer le culte catholique. Louis XIV qui espérait, à la faveur du salut des âmes paiennes du Siam, obtenir une bénéfice territorial pour la France.
Les deux souverains échangèrent des Ambassades et, en 1685, par Ceberet et de la Loubère, accompagnés de 1 400 soldats francais et de 300 artisans. Le Roi Narai mourut en juillet 1688 et son sucesseur Phra Phetracha exigea le départ des troupes francaises.
Dés lors, les rapports avec les européens cessèrent presque entièrement, marquant le début d'un Siècle d'isolationnisme. Sous le règne de Boromakot ( 1733-1758 ), le Siam vécut ensuite une période de paix inaccoutumée, qui marqua l'âge d'or d'Ayutthaya.
Thaïlande - L'entrée dans la Modernité ( 1782 - 1910)
Réunifier le Royaume du Siam et construire l'État ( 1769-1851 )
Le Roi Taksin ( qui tenait son nom de la ville de Tak ), dont il fut le gouverneur. Il débuta sa carrière lors des dernières heures d'Ayutthaya. Remportant plusieurs victoires décisives, il s'autoproclama Roi à Thonburi, avant d'en faire sa capitale. De 1768 à 1776, il entama ensuite une longue campagne qui le mèna d'abord vers le Nord-Est, puis vers le Cambodge et Nakhon Si Thammarat dans le Sud, pour s'echever par la suite par la prise de Chiang Mai et l'annexion du Lan Na au Nord.
Á la fin de 1776, le territoire du Siam se trouvait, ainsi réunifié, et un souverain vassal régnait à Phnom Penh. Taksin fut discrètement éliminé en 1781 du surment à sa paranoïa aïgue et devenu agressif envers sont entourage, et le trône échut au général Chakkri, héros de la campagne du Laos, l'homme prit le titre de Ramathibodhi " Rama 1er " ( 1782-1809 ). Solidement établie, la dysnastie Chakkri ne connaitra pas les guerres qui accompagnaient la transmission du pouvoir dans le passé. La refondation de l'État siègeant désormais à Bangkok, la nouvelle capitale, les monarques étendent l'emprise de leur administration sur un pays aux limites mal définies.
Sur le plan extérieur, le conflit quasi permanent avec la Birmanie continue de peser sur le premier tiers du 19ème Siècle. Cette menace cesse cependant lorsque les britanniques se rende maîtres de la Birmanie : Dans les années 1820, les Anglais et les Américains, cherchent surtout à négocier de nouveaux marchés pour leurs industries, laissant le Siam et le Vietnam, à l'Est, se disputer la prépondérance sur le Cambodge.
L'indépendance grâce au développement ( 1851-1910 )
Rama IV ( 1851-1868 ), connu sous le nom de Mongkut, éstimait que seule la modernisation du Siam mettrait celui-ci sur un pied d'égalité avec l'Europe, permetant au Royaume de choisir sa voie et de conserver son indépendance et son identité. En 1855. un traité signé avec le gouverneur de Hong Kong reconnait des privilèges extraterritoriaux à ses ressortissants. Des traités similaire seront conclus avec les Etats-unis en 1858, avec la France, le Danemark et le Portugal en 1858, avec la Hollande en 1860, l'Allemagne en 1862, la Norvège, la Suède, la Belgique, l'Italie, le Japon en 1868.
Enfin, la fin du monopole d'État sur le riz fait de cette denrée le principal produit d'exportation du Siam. La modernisation initiée par Mongkut se poursuivra et s'intensifiera avec Chulalongkorn ( 1868-1910 ) ou Rama V, le règne le plus long de l'histoire Thaie. En politique étrangère, Rama V joue la carte du compromis, payant l'indépendance du Siam en cessions territoriales aux puissances coloniales.
Or, avec la conquête de l'Annam en 1886, le Siam se retrouve entre deux puissances expansionnistes rivales. Des conflits frontaliers, appuyés par une diplomatie de la canonnière, obligent alors le Siam à abondonner au profit de la France ses prétentions sur le Laos et le Cambodge occidental.
En écheange du renoncement à ses droits extraterritoriaux au Siam, la grande Bretagne obtient certains territoires dans la péninsule Malaise en 1909 ( Kedah, Perlis, Kelantan et Trengganu ) qui deviennent des protectorats. A la fin de sont règne, Chulalongkorn aura ainsi cédé 120 00 Km2 de terres frontalières, mais il aura préservé la paix et l'indépendance du Bassin du Chao Phraya.
Thaïlande - L'Armée Thaïlandaise au Pouvoir
Rama VI et l'idéal nationaliste
Eduqué en Angleterre, Rama VI ( 1910-1925 ) en revient avec une admiration exaltée pour l'idée de Nation, et devient l'iniateur d'un mouvement de nationalisme xénophobe qui prendra pour cible l'immigration Chinoise. Les grands travaux avaient en effet favorisé l'immigration d'une main-d'oeuvre de coolies chinois, tandis que les besoins de l'État et l'ouverture du système d'enseignement avaient permis à des Chinois d'entrer dans l'administration.
Lorsque la première Guerre Mondiale éclate, le Roi prend le partie de l'Angleterre, tandis que les élites, plutot hostiles à la France, penchent pour l'Allemagne. Reste neutre, le pays y gagnera une place de membre de la SDN et la possibilité, avec l'aide americaine, de renégocier les traites inégaux le liant à la France et à la Grande-Bretagne. Le Siam conquiert ainsi sa totale souveraineté et la maitrise de ses douanes. Mais, entouré de favoris, Rama Vi pratique une gestion autocratique et depensière de l'État, dans une période de fort déséquilibre commercial du pays.
Rama VII ( 1925-1935 ) son sucesseur. décide de rétablir les comptes publics et amorce une double rupture qui préfigure les transformations institutionnelles que va connaitre le Royaume. Ils s'entoure du conseil du Royaume ( compose de cinq princes ) et du conseil privé, une organisation qu'il envisage comme l'embryon d'un parlement forme sur le modèle Anglais d'un sénat aristocratique et d'une chambre basse.
La Fin de la Monarchie, au Régime transitoire
La crise de 1929 et le choix desastreux de maintenir la parite or de la monnaie indexee sur la livre sterling vont affecter gravement les exportations de riz. Or, la politique de rigeur budgetaire qui suivit frappa surtout la bourgeoisie naissante, a travers la supression de postes de fonctionnaires et la mise en place d'un impot sur les seuls salaires, epargnant les revenus fonciers. Cette situation de crise et la rapport de forces devinnent favorables aux " Jeunes Turcs " du regime.
A l'ete 1932, ceux-ci prirent le pouvoir sans difficulte et imposerent au souverrain d'un regime transitoire, dont le caractere democratique, devait intervenir a moyen terme losrque la population serait suffisamment scolarise. Le choix des hommes places aux postes cles, le droit de veto et de dissolution accorde au souverain, tout fut mis en oeuvre pour rassurer l'etranger et les milieux conservateurs.
Cette mutation avait eu pour instrument le parti du peuple, animé par ceux que l'on appelait alors les " Promoteurs ". Alliées de circonstances, deux factions composaient cette formation politique : les militaires, plus conservateurs, liés aux propriétaires terriens et à leurs clientèles populaires, et les civils, plus progressistes, appartenent aux bourgeoisies urbaines du commerce et du savoir. Deux courants incarnés, le premier par Pridi, juriste, le second par Phibun, officier occultant une véritable démocratisation de la vie politique, leur rivalité allait désormais occuper le devant de la scène publique Siamoise.
Moins d'un an aprés le cout d'État, le programme économique et social proposé par l'aile gauche du parti allait provoquer la première crise du régime et fédérer les militaires et leurs alliés, le Roi et les anciennes élites princières en un bloc conservateurs et anticommuniste. En 1933, les premières éléctions donnaient la majorité aux civils, qui constituerent un gouvernement d'union avec les militaires.
C'estla maîtrise de l'appareil administratif civil et militaires et la conquête progressive des postes clés ( intérieur, et la Défense ) qui donnerent à l'armée le contrôle du pays, alors même que les éléctions de 1938 envoyaient une majorité " Social-Démocrate " au parlement.
La trop brêve expérience du pluralisme ne survécut pas à l'arrestation et à l'éxécution des nombreux opposants. Les forces au pouvoir entendent faire de la doctrine " Pan-Thai " ( de Siam, le pays devenait la Thaïlande ), un principe de gouvernement sur le plan intérieur. Cela se traduit par une série de lois descriminatoires contre la diaspora Chinoise et un principes expansionniste visant à conquérir des territoires peuplés en majorité de populations de famille linguistique Thaïe.
L'État adopta des méthodes de fascismes européens, plus en désaccord sur la place réduite qui lui était faite que sur la nature même du régime, Rama VII s'était exilé en 1935 en Grande-Bretagne sans désigner son sucesseur. Le choix du Prince Ananda, alors agé de dix ans, et la nomination d'un conseil de régence, équivalait a une quasi-suppression de la fonction monarchique.
Les avantages de la geurre froide
Pour l'État mojor Thaï, la déblacle militaire française de juin 1940 fournissait l'occasion de réviser les traités accordant à la France la rive gauche du Mékong et les provinces Cambodgiennes de Battambang, Siem Reap et Sisophon. Le gouvernement de Vichy s'y refusait, mais aprés quelques combats avec les troupes Française et sous la presion du Japon devenu la puissance dominante dans la région, la Thaïlande annexait ces territoires par le traité du 9 mai 1941.
Soutenu par une asemblée nommée par moitié par son propre gouvernement, Phibun faisait entre-autre figure de héros National, vainqueur de la France. Jusqu'à l'ultimatum des troupes Japonaises ( 7 Décembre 1941 ) exigéant la liberté de traverser le territoire Thaïi en direction de la Birmanie Britannique, le pays avait maintenu un équilibre neutre entre les belligérants, le Japon et la Grande-Bretagne. Mais, confronte à l'entrée de l'armée niponne, Phibun signa une alliance militaire avec Tokyo et déclara la guerre à la Grande-Bretagne.
En dépit de sa relégation au conseil de régence, et privé de pouvoirs politiques, Pridi et certaines factions de l'élite, organiserent la résistance aux troupes d'occupations Japonaises à travers le mouvement Seri Thai, les Thaïs libres. Les difficultés de la guerre affaiblirent la position de Phibun qui démisionna à l'été 1944 au profit du tandem Pridi-Kuang. Pour ces derniers, la tache consista d'abord à placer la Thaïlande dans le camp des vaiqueurs malgré les actes de guere contre la grande-Bretagne et la France.
La Thaïlande dans la lignée Américaine
Grâce à l'appui des États-unis et au prix de la réstitution des territoires enlevés aux deux Empires coloniaux, la Thaïlande entre à l'Onu en 1947. Dans le contexte de la guere froide et de la l'éliminisation brutale des opposants et la fin de la démocratie ne soulevèrent aucune réaction sur le plan international. Considérée comme le seul allié dans une région menacée par le communisme, le pays entra dans l'orbite américaine. Washington y envoya des troupes accompagnées de crédits considérables au profit de l'Éducation, de l'Agriculture, des Infrastructures, une manne dont les militaires et leurs clientèles détournèrent une part non négligeable.
Mais la menace que représentait le retour, en 1951, d'un nouveau Roi, l'actuel Rama IX, ramena á la constitution de 1932, confortant le pouvoir de la junte qui entreprit une répréssion des activités anti-thaïes, frappant ausi bien les intellectuels, que toute la " Gauche " et les Chinois. Malgré quelques signes timides d'assouplissement du régime ( l'abrogation en 1955 des mesures descriminatoires à l'encontre des Chinois ), la lutte pour le pouvoir se déroulait exclusivement dans le cadre étroit des fractions déjà au pouvoir et notamment entre la police et l'armée.
Représente par trois hommes, Sarit, Thanom et Prapat, celle-ci l'emporta en 1957, demeurant l'unique force au pouvoir. La seule véritable difficulté provenait des élétion, toujours délicates à manipuler, même avec de nombreux et puissants instruments de pression, comme en témoigna l'échec de l'armée aux éléctions de 1958, Sarit s'attacha alors à mettre en place un regime combinant la dictature politique à un programme économique et social populiste, le tout coloré par un retour aux traditions, et notamment à la monarchie, seule capable de légitimes le pouvoir. Sa mort, en 1963, mit en lumière l'etendue de la corruption dont il s'était rendu coupable.
L'équipe Thanom-Prapat reintroduisit un certain pluralisme politique tout en confisquant le pouvoir et en obtenant une legalite apparente grace a des constitutions ( 1952-1973 ) s'explique surtout par le developpement economique et social du pays au cours de ces decennies, favorise par l'aide financiere americaine.
Le Retour de la société civile Thaïlandaise
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la population Thaïlandaise avait doublé. La classe moyenne urbaine était de plus en plus nombreuses et instruites, mais privée de débouchés, c'est tout naturellement les étudiants qui, en 1972, prendront la tête d'un vaste mouvement de mécontentement, visant aussi bien l'absence de constitution démocratique que le stationnement des troupes américaines et la hausse des prix.
La contestation s'amplifia pour aboutir aux grandes manifestations d'octobre 1973. Celles-ci tournèrent à l'émeute et furent violemment réprimés par la police, faisant de nombreux morts. Un élan populaire qui, bien que sans précédent, n'aurait sans doute pas abouti à un changement de régime si les détenteurs du pouvoir n'avaient pas perdu le soutien du Roi et celui de l'armée.
Avec un sénat nommé par le Roi, une assemblée élue au suffrage universel, et surtout l'inéligibilité des fonctionnaires à des militaires, la Constitution du 5 octobre 1974 remettait le pays sur la voie de la démocratie, mais dans un climat d'xtrême méfiance à l'égard de la clase politique et sur fond de fin de guerre du Vietnam, de retrait américain et de hausse du prix du riz, des troupes paramilitaires d'extrême droite vont se livrer à une impitoyable chasse " Anti-communiste " visant les étudiants et les syndicalistes paysans et ouvriers. Une lutte qui culminera dans l'assaut donnée, le 6 Octobre 1976, à l'université de Thammasat à Bangkok, dont certaines scènes, d'une violence inouie, ont fait le tour du monde.
Ignorant la constitution, une énième reprise en main par l'armée ramène l'ordre, mais au prix de la suspension de toutes les libertés civiles. Dans un contexte difficile marqué par l'arrivée de près de 600 000 refugiés cambodgiens et la forte augmentation du prix de l'énergie consécutive aux deux chocs petroliers, la formation du premier cabinet du général Prem, au tout début des années 1980, devait pourtant ouvrir une ère d'exceptionnelle stabilité politique, avec un retour à la croissance et à la democratisation.
La transition de 1988, par la voie des éléctions, avec le gouvernement du général chatichai illustra ce processus, et le coût d'État du général Suchinda en février 1991, avec les manifestations qu'il suscita et la répression sanglante qu'il entraina ne renouèrent pas avec l'époque des juntes militaires.
La vie politique Thaï, d'aujourd'hui
Le multipartisme galopant et l'instabilité gouvernementale chronique demeurent les traits caractéristiques du jeu politique Thaï. Pour les nouvelles élites civiles du Monde des affaires, possédant plus de moyens financiers que de légimité régionale, l'achat des voix pallie l'enracinement local. Trois forces semblent pourtant capables de peser significativement sur ce cercle vicieux pour l'infléchir : Le Roi, l'Ethique bouddhique et la société civile.
Le Roi n'intervient directement dans la vie politique qu'en de trés rare occasions, mais c'est précisemment la rareté de ces interventions qui lui confère une autorité absolue. L'actuel Roi Bhumibol, ou Rama IX, avait ainsi appelé à l'arret de la violence en 1973 et en 1993. Il a pu ainsi, par des engagements personnels, indiquer des priorités. Ses sages conseils et l'intérêt profond qu'il porte à son peuple, lui valent d'ailleurs un profond respect de la part de toute la nation.
Thaïlande - Les Larmes du Royaume
Au début de l'année 2010, Bangkok restera en état urgence pendant plusieurs mois, une mesure imposé avec les manifestations anti-gouvernementale qui paralysera une grande partie du quartier central des affaires en Avril et Mai 2 010 et ces légèrement répandu dans les autres districts de Bangkok. L'état d'urgence maintenu est approuvé par la majorité des Thaïlandais et selon un sondage d'opinion rendu public 58.5 % des personnes interrogées se prononcent contre l'annulation de l'état d'urgence et seulement 18.9 % des répondants estiment que le décret doit être levé.
Lors de quelques attentats à la bombe lors de ces manifestations, la sécurité à Bangkok a été renforcée par l'armée Thaïlandaise et les autorités du pays ont également mise en place un centre chargé de surveiller les activités du front Uni pour les activités des " Chemises Rouge " ( Pro-Thaksin ), le porte parole du centre de sécurite pour la résolution de la situation d'urgence ( CRES), le colonel Mr.Sansern Kaewkamnerd informera que ce centre sera en charge de surveiller la situation dans les sept provinces qui se trouvent en état d'urgence et sera géré par le Chef de l'Armée Mr.Anupong Paojinda.
Les militaires qui avaient renversé le premier Ministre Mr.Thaksin Shinawatra ont été dans un premier temps, accueillis avec soulagement par de nombreux Thaïlandais, en particulier la classe social qui manifestait contre les abus de pouvoir de l'Administration de l'ancien premier Ministre Mr.Shinawatra.
La fracture politique en Thaïlande est vraiment liée à une personne, l'ancien premier Ministre Mr.Thaksin Shinawat et la majorité des Thaïlandais qu'en ils évoque son nom et engage aussitot des émotions fortes. Même si aujourd'hui, la Thaïlande ne garde plus de trace de cette période agité et que la vie a reprit son cour, les conflits politique déstabilisent principalement la vie de la population du Centre et du Nord du pays, ces conflits de pouvoir génèrent de la tristesse et du mécontentement à travers la population Thaïlandaise et des étrangers expatries en Thaïlande.
En analysant scrupuleusement la situation politique du pays on peut s'apercevoir que le fond de ces problèmes reste mystérieux.
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Terrain à vendre au sud de Thaïlande
Localisation géographique : Sud
Province : Krabi
District : Aonang
( Station balnéaire )
Référence du terrain : 24#KYY24
Type de terrain : proche de la mer
Superficie du terrain : 488 M2
Titre de propriété : Chanote
( Terrain Constructible )
Distance Aéroport : 40 Mn